HYUNDAI : quelques questions à Olivier Sermeus, Managing Director de l'importateur de la marque coréenne.

A la direction de l'importation de Hyundai pour le BeLux depuis une dizaine d'années, Olivier Sermeus nous parle de l'actualité et de l'avenir de la marque.


Beaucoup de nouveautés pour HYUNDAI, avec le renouvellement d'une partie de la gamme. Quel est l'objectif de Hyundai en Europe et plus particulièrement sur les marchés belge et luxembourgeois ? Comment se porte la marque au niveau européen ?

J'irais même plus loin en disant qu'Hyundai vient de renouveler l'entièreté de sa gamme, car en un peu plus d'un an, tous nos modèles ont reçu soit un update important, soit ont été renouvelés. Tout ce rajeunissement culmine aujourd'hui dans le lancement de notre tout nouveau Tucson, notre porte-drapeau en termes de ventes. Notre gamme n'a donc jamais été aussi jeune, ni aussi électrifiée, et ça nous rend particulièrement fiers et heureux.

Notre objectif pour le marché belgo-luxembourgeois est clair : confirmer notre belle position mais aussi, et c'est important, améliorer davantage notre positionnement dans le marché fleet. Avec des versions hybrides, plug-in hybrides et 100% électriques des Kona, Ioniq, Tucson et Santa Fe, nous avons tous les arguments pour réussir ce défi.

Au niveau européen, Hyundai a connu une croissance incroyable. En 1977, Hyundai vendait 300 voitures en Europe. Ces dernières années, nous nous sommes rapprochés d'un demi-million… Mais encore plus important pour moi, c'est qu'en 4 ans seulement, la marque est passée de la dixième à la quatrième place en termes de ventes européennes des voitures 100% électriques. C'est un exploit remarquable, qui montre à quel point Hyundai poursuit son chemin vers la mobilité de demain.


Certains constructeurs délaissent les salons traditionnels. Quelle est la position de HYUNDAI en la matière ?

Avec l'annulation du Salon de Bruxelles en janvier 2021, la question ne se pose finalement plus pour Hyundai BeLux. Mais quoi qu'il en soit, le contexte, belgo-luxembourgeois, européen et mondial nous a amené à cette situation où de tels événements ne seront pas/plus possibles à court terme. Et le plus important quand le contexte change si drastiquement, c'est de s'adapter le plus rapidement possible.

C'est ce que nous avons fait, en mettant en place tout un dispositif pour aborder le début d'année différemment. Le digital y joue un rôle important avec un showroom virtuel au plus haut niveau. Mais aussi le contact direct avec nos clients, grâce à un showroom digital où les clients peuvent se renseigner auprès d'un informant produit, demander une offre de prix personnalisée, etc. Et bien évidemment, nos concessionnaires aussi seront prêts à accueillir les clients, pour un essai, une offre de financement, la reprise d'un ancien véhicule, etc.
Bref : pas de salon ne veut donc clairement pas dire « pas de commerce », bien au contraire.


Nous savons que Hyundai est à la pointe de la technologie avec l'électricité, mais aussi avec l'hydrogène. Quelle(s) technologie(s) sera ou seront mises en avant pour le futur de la marque ?

Pour Hyundai, l'approche de base est très clair : au lieu de privilégier une technologie vis-à-vis d'une autre, il est justement important d'avoir une offre qui permet à chaque client de choisir la technologie la plus adaptée à son profil d'utilisation d'une voiture. Et avec l'offre la plus large (de loin) de différentes propulsions, Hyundai se voit justement très bien placé pour offrir ce choix au client. Avec essence, diesel, Mild Hybrid 48V, Hybrid, Plug-in Hybrid, électrique et même pile à combustible à l'hydrogène, nous avons vraiment une solution optimale pour chaque conducteur.


En termes de distribution, comment voyez-vous l'avenir ? Et ceci croise une question précédente, envisagez-vous la vente de véhicules via internet ?

Dans notre secteur, il n'existe qu'une seule certitude, et c'est bien que tout est en évolution permanente. Tout change, toujours. La distribution et les canaux de vente en font partie aussi.
Et dans ce contexte, il est clair que le digital devient de plus en plus important. Il y a dix ans, tout le monde se rendait dans un showroom dès le premier intérêt pour une voiture. Aujourd'hui, le client passe dans le showroom seulement après une prise d'information très élaborée via internet.
Donc qui dit que demain il ne passera pas aussi à la vente. Nous allons (voir question ci-dessus) aussi lui offrir des alternatives digitales pour sa visite habituelle au Salon de Bruxelles. Le plus important pour moi, c'est de ne pas regarder toutes ces évolutions avec angoisse, mais justement d'y chercher les bonnes opportunités.


On en parle de plus en plus, HYUNDAI a-t-il des projets en matière de mobilité partagée/car sharing, à l'image d'un ShareNow ?

A ce stade, il n'est pas notre but d'offrir ce genre de services nous-même, mais plutôt de chercher les bons partenariats. Un bel exemple est notre collaboration avec Battmobiel à Gand, une start-up très prometteuse dans le domaine de la mobilité partagée, mais qui tire à 100 % la carte des voitures électriques. Un partenariat idéal donc pour mettre en avance nos nouvelles technologies.


Quel est selon vous, les solutions idéales pour la mobilité du futur ?

Il n'y a, tout simplement, pas une solution idéale pour la mobilité du futur. Les différentes technologies ont chacune leur place dans l'ensemble. Tout comme la voiture aura – j'en suis convaincu – toujours sa place dans la multimodalité des différents moyens de transport.
Ce qui me préoccupe beaucoup plus, c'est que notre pays ne semble pas parvenir à avoir un encadrement clair et une vision à long terme quand il s'agit de la mobilité. Des idées et des projets sont lancés, pour après être revus, ou pour voir apparaître d'autres approches dans d'autres régions du pays.
Cela crée une incertitude néfaste auprès des clients, aussi bien privés que professionnels, et l'incertitude n'est jamais bonne pour le business. Le point principal pour la mobilité du futur, selon moi, c'est donc d'avoir une vraie vision sur le sujet, dans lequel le secteur automobile (le plus gros employeur du pays, ne l'oublions pas) a droit à sa juste place.


Merci pour vos réponses intéressantes Monsieur Sermeus

Interview : Philippe Penasse

Photos : Hyundai Belux

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