La LEXUS RX450hL
Une déclinaison longue de la RX 450H
Après le renouvellement des berlines LS et ES et l'annonce de l'arrivée du petit SUV UX à la fin de cette année, c'est à présent le SUV RX 450h qui se voit hériter d'une déclinaison longue, tout simplement baptisée L. Une version plus spacieuse et pratique qui hérite de deux places supplémentaires, portant du coup sa capacité à sept. Deux sièges qui forment une banquette qui s'escamote et se met en place sur pression d'un simple bouton, grâce à un petit moteur électrique. Pratique !
De quoi répondre à une demande de véhicules disposant de sept places, aux États-Unis mais également en Europe où les familles recomposées ont la cote. Techniquement, le RX 450hL voit son coffre approfondi grâce à un porte-à-faux arrière étiré de 11 cm, un hayon quelque peu redressé et une banquette du second rand à même de coulisser plus profondément. Un appendice qui ne dénature pas trop l'équilibre général du modèle et ce grâce notamment à une surface vitrée qui se prolonge des portières arrière au hayon et qui apporte ainsi une belle fluidité.
Deux moteurs
Le RX fête ses 20 ans. En 2005, il a été le premier SUV premium à inaugurer un système hybride-électrique sur le marché. Le dernier millésime du RX, lancé il y a deux ans, et qui répond au nom de 450h, hérite lui aussi d'une solution hybride combinant un V6 essence de 3,5 litres à injection directe qui développe 262 ch pour un couple de 335 Nm et un bloc électrique monté sur le train arrière. L'ensemble développe une puissance confortable de 313 ch. Très discrète, cette solution fournit au modèle une transmission intégrale non permanente, ce qui permet de limiter la consommation d'énergie en n'intervenant que dans les situations qui l'exigent. À noter que le moteur électrique sert également de générateur pour recharger la batterie grâce au freinage régénératif. Point de prise électrique donc puisque le modèle se recharge tout seul ! Tout comme son frangin le RX 450h, cette déclinaison L hérite exactement de la même technologie.
Tout en douceur
Toute la puissance est digérée par une boîte automatique à variation continue qui fait preuve d'une grande douceur, même lorsqu'on pousse le V6 dans ses derniers retranchements. À noter que celui-ci délivre un chant qui est loin d'être désagréable, loin des 4 cylindres qui ne sont pas sans rappeler une essoreuse à linge… Monté de la sorte, le RX 450hL réalise l'exercice du 0 à 100 km/h en 8 secondes tandis qu'il est à même de pointer jusqu'à 180 km/h. C'est un tantinet moins bien que le frangin plus court qui lui est forcément plus léger mais cela demeure correct.
Un modèle de sérénité
Monté de la sorte, et accusant tout de même quelque 2,2 tonnes, l'engin se manie tout en douceur. Conduit sereinement, la transition entre le bloc électrique et le V6 essence se fait imperceptible, le premier venant discrètement épauler le second lorsque c'est nécessaire. Par contre, une fois que l'on enfonce la pédale de droite, la réponse du moteur est immédiate et ce grand SUV bondit alors tel un lion qui sort de table. Rien d'explosif mais les accélérations du modèle demeurent tout à fait crédibles. Notez qu'il est aussi possible de conduire à l'aide du seul modèle électrique mais dans les faits cela se limite à quelques kilomètres et, à peu de choses près, ce n'est possible qu'avec un œuf coincé entre la semelle et la pédale.
Une cathédrale pour sept
À l'intérieur, l'habitacle offre un espace royal. Seuls les rejetons qui prendront place sur la dernière banquette se sentiront peut-être légèrement à l'étroit. Pour ce qui est de la finition, le RX 450hL ne déroge pas à la tradition avec des matériaux de bonne facture et un assemblage exemplaire qui ne laisse filtrer ni couinement ni craquement. À l'avant, les excellents sièges sont réglables électriquement tandis que la planche de bord, très sobre dans les commandes, est dominée par un gigantesque écran d'info-divertissement. Les deux banquettes arrière peuvent être rabattues mais ne forment pas pour autant un plancher plane. Autre point fort de ce confortable habitacle : l'insonorisation. Celle-ci est tout simplement parfaite, même à haute vitesse. Lexus fait encore ici montre d'une très belle maîtrise en la matière, reléguant toute la concurrence à ses planches à dessiner.
Un bien bon bilan
Spacieux, très confortable et sobre, avec une consommation moyenne de super tournant autour des 6 l/100 km (pour des émissions de CO2 cantonnées à 136 g/km), le nouveau RX 450hL permet à Lexus de venir chasser sur les terres des grands SUV disposant de sept places à l'image de l'Audi Q7, de la BMW X5 et de la Volvo XC90. Ces derniers, pour ne pas se laisser marcher sur les pieds par ce concurrent japonais, ont opté pour l'hybride rechargeable. Une solution technique coûteuse en monnaie sonnante et trébuchante mais également en espace, avec des batteries supplémentaires logées sous le plancher. Du coup, seules les versions thermiques du X5 et du Q7 offrent des sièges escamotables au 3e rang. En fait, le seul vrai concurrent du RX est le XC90 T8 qui parvient aussi à proposer sept places grâce à une architecture similaire à celle de son rival (absence d'arbre de transmission longitudinal et roues arrière mues par un moteur électrique). Une offre qui est donc rare et qui, élaborée par Lexus, fait figure de référence dans le segment grâce à un quasi sans faute sur tous les plans.
| On aime | On regrette |
| • Sa ligne, nerveuse et effilée
• Son silence de fonctionnement et son comportement • Deux places supplémentaires, ça rend toujours service |
• Les places du 3e rang sont trop exiguës pour des adultes
• Ses oublis : instrumentation digitale, suspension pneumatique, palettes au volant • Le RX L est long, mais l'offre brève : un moteur, trois finitions, deux options |
Pierre-Benoît Sepulchre
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