Avec cette Corolla, Toyota propose une voiture qui démontre sa maturité dans l'hybridation auto-rechagreable. Agréable à la conduite et sobre mais sans être exaltante en performances, elle est certainement une valeur sûre dans son segment.
Je me souviens…
Un jour, du côté du milieu des années 60, un voisin amateur de belles voitures à garé sa toute nouvelle TOYOTA CROWN beige devant sa porte. Il avait « osé » acheter ce qui nous semblait être à ce moment un ORNI (objet roulant non identifié). Une curiosité venue d'un pays lointain presque inconnu dans le domaine de l'automobile et qui nous semblait, alors, si exotique : le Japon.
C'est en effet à partir de 1966 que la marque à été importée dans nos contrées. La première année seules 200 CROWN ont été vendues. Il devait donc être un des premiers à en posséder une. Le prix d'achat de l'époque était aux alentours de 2.500 €. Une belle somme à l'époque.
Rappelons-nous que dans les années 80, Toyota était un des leaders du marché, avant que le diesel ne se diffuse de manière prépondérante sous le capot des véhicules européens. Les japonais n'étaient pas (encore) dans le coup à ce moment.
Les temps ont changés et ils se sont rattrapés de belle manière, notamment en étant avant-gardiste, avec leur modèle Prius Hybrid qui sillonne nos routes et rues depuis 1997. Bientôt 25 ans déjà… Les précurseurs…
Nous avons, donc, testé durant une semaine la Toyota Corolla Hatchback GR Sport Hybrid, 2,0L de 184 chevaux, un modèle disponible en hybride (1,8 (122 ch.) ou 2,0 L.).
Trois types de carrosseries sont proposés : Berline, Hatchback et Break (appelé Corolla Touring Sport).
Nous avons parcouru environ 750 kms à son volant, surtout dans nos déplacements quotidiens, composés d'un tiers de circulation en ville et principalement d'autoroutes et petites routes, pour le reste.
Sa robe typée sportive à l'œil se fait plus harmonieuse que certains modèles « électrisés » de la marque, mais après tout, les « goûts esthétiques », cela ne se discute pas, nous le savons. En tout cas le look n'est pas « fade » mais plutôt « dynamique » et attire indéniablement le regard.
Ce véhicule est vraiment agréable à conduire, si vous ne cherchez pas avant-tout la performance pure dans les accélérations. Sa tenue de route est excellente : pneus « taille basse » qui rendent, grâce aux suspensions, de manière maîtrisée les secousses dues à l'état de la chaussée. Le freinage est largement suffisant, la direction précise est actionnée par un volant multifonctions et réglable au gabarit de chacun. Les sièges de type "semi-baquet" qui équipait notre modèle, offraient un bon confort avec un excellent soutien latéral.
Lorsque l'on pousse (très) fort sur la pédale de droite, on a une sensation d'emballement du moteur, sans que l'accélération ne se fasse sentir en conséquence. Il est vrai que ce n'est pas la seule voiture à boîte automatique (CVT), essayée qui produit cet effet et qui rempli l'habitacle d'un bruit relativement important. Par contre sur autoroute à vitesse stabilisée, le moteur thermique tend à se faire oublier en se confondant avec les bruits aérodynamiques. Ceux-ci restent raisonnables. Ce n'est pas vraiment une GTI à 100%. Mais est-ce si déterminant pour vous ?
Ce serait peut-être la seule critique émise, si l'on accepte l'espace arrière qui n'est pas des plus grands pour les passagers ainsi que le volume du coffre qui n'est ni profond (batterie) ni vaste. C'est logique pour une voiture de ce gabarit (4,37 m).
La gestion de l'hybridation est parfaite. Il fallait s'y attendre avec une expérience de près de 25 ans.
Ici, bien sûr, pas de recharge par câble comme pour un PHEV. C'est bien la voiture qui recharge la batterie en roulant dès que c'est possible.
L'écran central visualise, entre autres, la gestion de la recharge électrique du véhicule en temps réel. Il ne se limite, bien sûr, pas à cela pour les informations fournies. Tous les réglages peuvent s'effectuer via cet écran tactile. Son ergonomie est pratique. Rien à redire.
Malgré son châssis bien équilibré et son aspect dynamique, ce n'est pas dans la conduite sportive qu'elle se révèle comme passionnante à la conduite. Par contre en allure posée et calme (mais pas lente pour autant), comme pour la conduite urbaine, cette Corolla procure un vrai plaisir. Sur petite route sinueuse elle se montre vraiment séduisante à conduire. Car c'est bien là son point fort. Tout est à sa place, tout semble bien conçu, tout fonctionne de manière logique et c'est un sentiment positif « rassurant » qui se dégage à sa conduite qui sera toujours sans mauvaises surprises. C'est un chef-d'œuvre de cohérence de conception. Probablement le fruit de la (très) longue expérience de Toyota dans le domaine de l'hybridation. Le résultat est parlant.
Nous sommes restés autour d'une consommation de 4 litres d'essence au 100 kms dans nos périples et aux alentours de six litres en appuyant un peu plus, tout en respectant les limitations.
Conclusion:
Pas de défauts prégnants pour cette Corolla, un réel plaisir de conduite si vous n'êtes pas à la recherche de « performances sportives » mais peut-être bien d'une esthétique dynamique de bon aloi. Elle nous présente une consommation modérée, une tenue de route excellente, un confort sans reproches (peut-être un peu trop ferme aux sièges arrières) et une dotation d'équipements étoffée pour ce modèle (que vous pourrez encore compléter éventuellement avec les « packs » proposés sur le catalogue).
Somme toute, elle a beaucoup d'atouts pour séduire.
Essai : Daniel Dumont
Photo : Daniel Dumont WEB-IMAGE (extérieurs) et Toyota BeLux (intérieurs)
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